« L’hostilité entre nos peuples nous attriste beaucoup. Je trouve triste de ne pas pouvoir partager nos cultures, de ne pas pouvoir partager mon intérêt pour les cultures d’Anatolie avec d’autres Arméniens, qui sont, pour beaucoup, anti-turcs. Pour nous tous, ce groupe est une urgence. Il nous permet de prendre soin de nous-mêmes, en faisant de la musique ensemble et en développant une amitié profonde ». Au passage, ces cinq généreux musiciens prennent aussi soin des autres, avec leurs musiques traditionnelles remaniées, réassemblées et assorties de paroles apaisantes. Tout semble vibrer sous les doigts agiles de ces multi-instrumentistes qui invitent le public à chanter en chœur, d’où qu’il vienne.